Les porteurs derrière le projet : Au Quai d’Harcourt mobilise autour du bio pour redynamiser son territoire

Et bien c’est parti ! Le café-épicerie associatif à Thury-Harcourt va voir le jour ! A l’origine, l’initiative d’une bande de copains de la commune de Thury-Harcourt, sensibles aux problématiques de l’alimentation du champ à l’assiette. Vanessa GAUMONT, porte-parole du collectif, y œuvre depuis des années. Il profite du garage de l’un deux et créent une AMAP constituée d’une maraîchère, d’un boulanger et de 9 adhérents. Avec le temps ils se structurent. Le collectif souhaite s’inscrire davantage dans des actions dans le domaine de la transition énergétique, économique, écologique, sociale, solidaire. Il souhaite développer des actions complémentaires afin de faciliter la transition en Suisse Normande. Ils fondent alors l’ARBRES, l’Association Réseau Bio Responsable Écologique et Solidaire, un élargissement de l’AMAP qui vise entre autre l’essaimage de leur initiative au sein du territoire.

L’AMAP grandit jusqu’à compter 20 producteurs bio locaux et plus de 100 adhérents. Le collectif évolue et les idées aussi… Témoins du désert territorial qu’est leur lieu de vie, ils échangent entre eux, avec leur premier cercle, consultent la littérature et leur projet émerge : en réponse à la demande de leurs adhérents pour “un modèle plus respectueux de la santé de leurs enfants”, et aux contraintes liées à l’évolution de leur structure, ils imaginent un lieu qui permettrait de maintenir les services de l’AMAP tout en offrant des horaires plus larges. Un lieu où on pourrait se restaurer en profitant de produits bio locaux. Un espace de convivialité ou l’on pourrait se rencontrer. Un endroit générateur de lien social.

Conscient que ce type de structure fait appel à des synergies et des coopérations multiples, ils soumettent leur projet à la CRESS (Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire) avec pour objectif de bénéficier d’un accompagnement. Vanessa fait partie du collège Solidaire Réseau AMAP Basse Normandie et côtoie Jean-Baptiste CAZIN, agent de développement de l’ARDES. D’échanges informels en démarches formalisées, la CRESS les oriente vers l’ARDES, et c’est Fanny MOLLET qui accompagne le collectif depuis lors.

Leur projet se structure, “on s’est compartimenté les tâches“. Ils identifient un lieu qui serait idéal : l’ancienne gare de Thury-Harcourt. Le local est exceptionnel, il est à proximité de la voie verte et de la base de kayak, il permet la création d’un jardin partagé, le site est privilégié, bref il offre l’opportunité d’unir les dimensions multiples de leur projet.

Accompagnée de l’ARDES, l’idéation fait place à l’approfondissement de l’étude territoriale, puis le choix du modèle économique. Ils créent une nouvelle association qu’ils nomment Quai d’Harcourt. Ils travaillent le budget annuel et leur plan de financement en partenariat avec France Active. Place à la levée de fonds.

Sur le territoire ils peuvent compter sur des alliés. Leurs adhérents et la communauté de commune les soutiennent, et les producteurs les sollicitent. Ils communiquent via leur site internet et les réseaux sociaux, l’office de tourisme…

En avril dernier ils organisent une réunion publique et annonce l’ouverture prochaine de leur Café-épicerie coopératif avec pour objectif de valoriser les producteurs du territoire et démocratiser l’agriculture biologique locale.

Vanessa dira que l’ARDES leur a offert un regard averti sur leur projet, une expertise des modèles économiques de l’économie sociale et solidaire. Fanny les accompagne tout en leur laissant suffisamment de marge pour concrétiser leurs propres rêves : “Elle nous prend par la main mais nous laisse nous planter s’il le faut”.

Leur café-épicerie sera ouvert en semaine et les week-end et Vanessa et son collectif vous y attendent.