Émeline prend conscience de l’impact social du lien associatif à la suite d’une période d’isolement, survenue à sa sortie d’étude qui donne lieu à un temps d’inactivité prolongé. Le déclassement ressenti l’entraîne à douter de son utilité sociale et a des conséquences négatives sur sa confiance en elle et son rapport à l’autre. Elle explique que son investissement associatif a constitué pour elle une porte de sortie du cercle vicieux du déclassement que peut constituer l’isolement lié à l’inactivité professionnelle.
La porte d’entrée vers le milieu associatif – et a fortiori l’économie solidaire – a été pour elle la question du numérique. A travers des Mooc, elle découvre l’existence des Fab Lab, des maker space et de leur capacité à générer des dynamiques d’ouverture, de rencontre, de création de lien social. Elle souligne l’importance de ces dynamiques-ci dans la construction d’une nouvelle estime de soi et dans le processus de resocialisation.
Investie dans le milieu associatif au titre de ce qu’elle nomme une posture de « consommatrice de l’associatif », Emeline ressent par la suite le désir de « passer à la vitesse supérieure », c’est à dire en devant actrice du développement associatif sur son territoire. Elle va ainsi participer avec un collectif de bénévole à la création du Glitch Lab, un maker space situé à Rouen.