Les Porteuses derrière le projet : Gaëlle et Hélène, épanouissement et lien social

“Est une évidence, ce qui s’impose à l’esprit comme une vérité, ou une réalité, sans qu’il soit besoin d’aucune preuve ou justification”. Wikipédia

Et c’est bien ce qui caractérise le collectif qu’ont formé Gaëlle et Hélène pour leur projet innovant « La Fabrique de Pauses ». Ces deux rayons de soleil se sont rencontrés il y a une dizaine d’années. C’est en travaillant ensemble, toutes deux directrices de centre d’animation et d’associations enfance-jeunesse, qu’Hélène & Gaëlle ont mûri leur projet “On en discutait pendant les temps de pause”. Accompagnées par Jean-Baptiste, de l’ARDES, elles travaillent depuis 10 mois à la construction de leur projet.

L’animation et Hélène, c’est une histoire de presque vingt ans. D’abord animatrice bénévole puis volontaire, elle valide un BEATEP (Brevet d’État d’Animateur Technicien de l’Éducation Populaire). Directrice de centre de loisirs, coordinatrice animation du territoire, directrice d’association, son parcours est riche. En 2015, cela fait déjà quelques années qu’Hélène et Gaëlle se sont rencontrées, travaillent ensemble, et incubent leur projet. En 2018, elles décident de s’y consacrer pleinement.

Gaëlle, de son côté, a usé les bancs de l’université et consacré ses temps libres à l’animation. Maîtrise de psycho et science de l’éducation validée, elle s’engage professionnellement en tant qu’animatrice jeunesse. Pendant 10 ans, à des postes de direction des services éducatifs (scolaire-Périscolaire) du territoire d’Entre Thue et Mue, elle mettra avec Hélène son énergie au service de la jeunesse du territoire. Puis, on fait appel à elle dans un QPV (Quartier Prioritaire de la Ville) de l’agglomération Caennaise. Hélène et Gaëlle se séparent donc mais restent actives à l’émergence de leur projet. Début 2019, la temporalité professionnelle et personnelle est adéquate ; elle quitte ses fonctions pour se consacrer pleinement au projet avec Hélène.

Leur expérience au contact des familles et de leurs enfants les a amenées à un constat : accompagner son(ses) enfant(s) sur des activités extrascolaires est trop souvent synonyme de déplacements multiples (les activités d’une même fratrie étant rarement proches), course effrénée (les horaires étant souvent rapprochés les uns des autres), isolement et attente interminable pendant les activités des enfants (puisque les parents sont gentiment invités à revenir en fin d’activité…).

Que faire pour que les contraintes liées à l’intendance nécessaire au bien-être de ces chérubins, se transforment en plaisirs partagés ? Comment convertir ces temps séparés (enfants/parents) en espaces communs adaptés à tous et pour tous, et ce dans une logique de développement local et territorial ? Comment insuffler les valeurs qui les portent, le lien qui les unit, dans des actions qui leur ressemblent ? Le fondement de leur projet est posé.

Pendant toutes ces années, Hélène et Gaëlle vont y réfléchir, enquêter, consulter la littérature. Le concept existe bien, mais seulement dans les quartiers prioritaires de l’agglo. Or le besoin et l’attente est bien le même dans tous les territoires. C’est là que leur projet est innovant. Créer une structure qui offre des activités allant de la sieste du (de la) dernier(e) né(e) à l’activité de l’ainé(e), tout en offrant aux accompagnants un cadre accueillant qui réponde à leurs attentes. L’étude de territoire qu’elles mèneront, confirmée par les données de la CAF, centrera leur activité sur les territoires périurbains. La Fabrique de Pauses est née : un espace de loisirs itinérant transposable, convivial, destiné à l’ensemble des membres des familles, à leur entourage et qui fait lien et sens avec les populations et les acteurs des territoires.

Elles créent leur association de préfiguration SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) dans une volonté de co-construction avec les collectivités locales. Rapidement les rejoignent dans leur CA d’anciens élus du territoire, d’anciens collègues, des amis…

Le public est ciblé. Les attentes et les besoins sont identifiés. Le concept est travaillé. L’environnement est pensé, dessiné, désigné. Le réseau d’animateurs et d’intervenants répond présent. Elles contactent les collectivités, définissent leur modèle économique, établissent leur business-plan, fabriquent leurs décors, identifient des lieux d’accueil, pensent et structurent leur projet.

Aujourd’hui leur projet a été retenu par la CRESS, la Région soutien leur projet, la CAF est partie prenante et les dossiers de financement en cours de traitement (LEADER). Il ne manque que l’engagement de la collectivité pour déclencher les financements. Tout est une question de temporalité…

Ce qui est évident, c’est qu’Hélène et Gaëlle sont prêtes.