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Bande de Sauvages : le collectif au service de l’autonomisation.

Créé en 2012, le collectif Bande de Sauvages est avant tout un regroupement de bonnes volontés qui cherchent à expérimenter de nouvelles pratiques et modes d’organisation collective. « Ça a été impressionnant d’interaction » se rappellent Timothée et Augustin, deux membres du collectif à l’initiative de la démarche. Le collectif a depuis gagné en ressources humaines et a accompagné l’émergence de divers projets tels que le Café Sauvage et plus récemment le restaurant associatif Sauvage sur un Plateau.

Le mode de fonctionnement est qualifié d’organique. Celui-ci a été rendu possible par une faible institutionnalisation du mouvement. Cependant, la dynamique de professionnalisation aidant, force est constater que le projet doit aujourd’hui composer avec l’environnement institutionnel local.

Le fonctionnement prend la forme de comités de pilotage qui gèrent les aspects organisationnels. Le Conseil d’Administration quant à lui aborde les aspects juridiques et économiques. Un travail de réflexion est également mené en matière de gouvernance. Chaque projet ou expérimentation se dote donc d’une instance de pilotage ouverte à tous L’idée centrale étant que personne n’est indispensable mais que tout le monde peut être utile.

Bande de Sauvage aime à se présenter comme un incubateur de projet. L’idée part du constat de la difficulté pour les porteurs de projets de trouver des partenaires et former un collectif. Elle tend ainsi à mettre en lien des individus, faire émerger des idées par l’interaction et l’échange, le tout dans une logique de mixité tant sociale que générationnelle.

L’idéal sous-tendant le projet est de créer un espace repère pour le milieu associatif, avec pour but de monter des projets de manière informelle. Ainsi, l’éducation populaire apparaît pour les sauvages comme une notion centrale qui permet une rupture avec la dialectique du sachant et de l’apprenant, par la biais d’une dynamique de croisement des savoirs.

Le Café Sauvage a été un lieu où la participation se faisait majoritairement sur la base du bénévolat – les ressources humaines « institutionnalisées » n’étant composées que de contrat aidé et service civique. Les valeurs d’éducation populaire se matérialisaient par la mise en œuvre d’une offre à prix libre : en effet, dans un perspective d’éducation à la consommation et de responsabilisation des adhérent.es, un tableau affichait les coûts réels pour chaque produit proposé, permettant au consommateur de décider par lui-même et de manière éclairée du prix qu’il jugeait le plus juste pour l’offreur et pour son propre budget. L’idée étant que la responsabilisation entraîne la confiance.

Mathieu (Enercoop) : remettre les citoyens au cœur de la gouvernance, un enjeu pour l’ESS

Avec une formation d’ingénieur agronome, Mathieu est issu du monde agricole, secteur porteur de dynamiques de coopération et d’éducation populaire. Cependant, ses premières expériences professionnelles l’ont conduit à déplorer dans ce milieu une perte de sens et de volonté revendicatrice dans les dynamiques coopératives qui le jalonnent.

Il participe à la création de l’association « Culture en brousse » qui effectue une travail de réflexion autour des questions de gouvernance. L’association se fonde sur des statuts horizontaux par le biais d’un Conseil d’Administration essentiellement composé par des co-présidents.

Son métier d’agronome le pousse à entamer une réflexion sur la question environnementale par le biais des énergies renouvelables. C’est ainsi qu’il découvre Enercoop. Adhérent dans un premier temps, il souhaite rapidement rompre avec sa simple position de « consommateur » pour aborder la question sous un angle plus militant.

En rejoignant la coopérative Enercoop en tant que salarié, il entend faire la preuve par l’exemple de la plus-value de la coopération au sein d’une entreprise. Pour lui les enjeux de la coopération résident dans le questionnement suivant : comment faire en sorte que des citoyens non-techniciens soient investis dans la décision et participent pleinement à sa construction ? Cela rejoint rapidement des enjeux de démocratie expérimentés au quotidien de la vie sociale. Son engagement tend rapidement à travailler sur la remise en cause du gouvernement de l’expert et du technicien, pour établir une gouvernance ouverte, inclusive et citoyenne.

Mathieu identifie toutefois une limite à son parcours d’engagement. Sa posture de salarié militant a pour effet de réduire les temps de décrochage, les temps pour lui. Il identifie ce paramètre comme un point de vigilance qui doit être gardé à l’esprit de toute structure de l’ESS.

En revenant sur les questions de gouvernance, Mathieu se demande comment éviter l’accaparement de la parole par un groupe de spécialistes pour l’ouvrir à tous et toutes ? Il relie cette problématique à celle de la transition énergétique. Selon lui, un changement de modèle énergétique n’est pas possible dans un contexte de centralisation de la décision.

Il souligne néanmoins une volonté de lutte contre la résignation. Son engagement lui a permis d’entrevoir l’existence de prises de conscience réelles chez les citoyens et citoyennes mais qui est souvent suivi par un découragement au moment du passage à l’action, suscité par l’apparente ampleur de la tâche.

Glawdys (ATIPIC & Territoire Zéro Chômeur) : retrouver le sens par l’emploi

Glawdys est une des premières personnes à avoir été embauchée par l’Entreprise à But d’Emploi (EBE) ATIPIC. Cette EBE concrétise la mise en œuvre de l’expérimentation Territoire Zéro Chômeur Longue Durée sur la commune de Colombelles. L’idée de l’expérimentation réside dans le fait de mettre en place une structure employeuse qui va créer des postes non concurrentiels à l’existant, répondant à des besoins non pris en charge par l’économie locale, à destination des chômeurs et répondant à un projet professionnel exprimé par ces derniers.

Glawdys explique que la spécificité des embauches chez ATIPIC réside dans l’opportunité qui est donnée aux futur.es employé.es de choisir leur temps de travail ainsi que le cadre de leur mission. Tout poste créé l’est sur la base d’un CDI. Par ailleurs, le projet personnel est pris en compte, quelque soit le niveau de formation de la personne. En effet, un travail d’accompagnement au préalable de l’embauche est effectué pour construire avec le futur employé un parcours de formation qui lui permettra d’acquérir les compétences nécessaires à la réalisation des missions qu’il souhaite effectuer.

Glawdys a été formatrice dans l’armée. Aujourd’hui, à travers son emploi chez ATIPIC, elle déclare ressentir une véritable utilité à son travail. Elle a le sentiment de contribuer à créer du lien social sur Colombelles, un investissement qui lui tient à cœur. Elle contribue à la gestion de l’EBE et se félicite de participer à la création d’un mieux vivre global sur la commune dans une dynamique de partage et d’échange. Bien que payée au SMIC (à l’instar des autres salarié.es), elle explique récolter « les richesses du cœur », et n’a pas envie de travailler ailleurs.

Emeline (Glitch Lab) : le lien associatif contre l’isolement et l’exclusion sociale

Émeline prend conscience de l’impact social du lien associatif à la suite d’une période d’isolement, survenue à sa sortie d’étude qui donne lieu à un temps d’inactivité prolongé. Le déclassement ressenti l’entraîne à douter de son utilité sociale et a des conséquences négatives sur sa confiance en elle et son rapport à l’autre. Elle explique que son investissement associatif a constitué pour elle une porte de sortie du cercle vicieux du déclassement que peut constituer l’isolement lié à l’inactivité professionnelle.

La porte d’entrée vers le milieu associatif – et a fortiori l’économie solidaire – a été pour elle la question du numérique. A travers des Mooc, elle découvre l’existence des Fab Lab, des maker space et de leur capacité à générer des dynamiques d’ouverture, de rencontre, de création de lien social. Elle souligne l’importance de ces dynamiques-ci dans la construction d’une nouvelle estime de soi et dans le processus de resocialisation.

Investie dans le milieu associatif au titre de ce qu’elle nomme une posture de « consommatrice de l’associatif », Emeline ressent par la suite le désir de « passer à la vitesse supérieure », c’est à dire en devant actrice du développement associatif sur son territoire. Elle va ainsi participer avec un collectif de bénévole à la création du Glitch Lab, un maker space situé à Rouen.

Le numérique en débat chez Radio Pulse

Nos porteurs de projet ont du talent ET des choses à dire !

Le 17 mai dernier, un temps d’échange autour de la question du numérique avait lieu à la Maison des Associations de Hérouville Saint Claire. A cette occasion, l’association QDA présentait son application de gestion de la vie associative aux principaux intéressés. Une présentation qui a fait mouche et a mis l’eau à la bouche des personnes présentes. Dans la continuité de cette matinée de discussion, un des membres de l’association a pris place à l’antenne de Radio Pulse dans le cadre de l’émission Question de Points de vue, consacrée à la question du numérique et du logiciel libre, en compagnie de l’association Artifaille.

Voici donc le lien vers le podcast de l’émission : ici !

A écouter sans modération !!

Une Autre Boutique Lisieux : un programme chargé !

On ne s’est pas moqué de vous quand on vous disait que notre collectif était surmotivé ! Avec une dizaine d’animations programmées, on n’a pas le temps de s’ennuyer !

Samedi 9 Juin – Ateliers Jardins Urbains par Les Vergers de la Frestellée – 15h – Accès Libre

Mardi 12 Juin – Atelier dentelle au fuseau par Mood Action Professor – de 14h à 17h – Sur inscription au 06 43 33 51 33

Mercredi 13 Juin – Atelier Estampe par Sophie Mary – de 15h à 18h – Accès libre.

Samedi 16 Juin – Ateliers couture en famille par Ouazo Rouge – sur inscription 06 70 11 09 29
– Atelier poisson porte clé : j’amène deux morceaux de tissu (25*25cm), des bouts de laine ou des rubans, deux petits boutons identiques, une paire de ciseau, une aiguille à coudre. 10h – durée 45 à 60 min
– Atelier Chausorionnette : j’amène une chaussette qui a perdu sa compagne, un morceau de tissu, un reste de pelote, 2 boutons, une paire de ciseau, une aiguille à coudre. 14h – durée 45 à 60 min.

Samedi 23 Juin – Atelier “Je fais pousser mes fraises” par Les Vergers de la Frestellée – Public enfant – 15h – Accès libre

Samedi 30 Juin – Atelier Création-récupération par Pays d’Auge Ressourcerie (création d’objets décoratifs avec des matériaux de récup’) – Accès libre.